Pourquoi L’arroseur arrosé est-il un film précurseur ?
L’arroseur arrosé, cité comme étant un film précurseur par Marc Dingreville, l’actuel directeur du Cinéma de Domont nous explique pourquoi dans ces quelques lignes.
Synopsis d’un court métrage majeur de l’histoire du cinéma
Le film, d’une durée de 49 secondes, présente un petit sketch dans lequel un jardinier arrose son jardin. Un jeune garçon, arrive par derrière, et met son pied sur le tuyau d’arrosage pour lui faire une blague. Le jardinier regarde alors l’embout du tuyau, pensant que celui-ci est bouché. Après quelques secondes, le jeune chenapan retire son pied et l’homme se retrouve aspergé, perdant même son couvre-chef. S’ensuit alors une petite course poursuite. Le jardinier parvient à attraper le jeune garçon et lui donne une fessée. Marc Dingreville nous indique que dans la seconde version du film, l’homme l’arrose à son tour.
Le jardinier est interprété par François Clerc et le garçon par Léon Trotobas puis Benoît Duval.
Pourquoi c’est un film précurseur ?
Tout simplement car c’est la première projection de films photographiques animées de l’histoire et qu’il préfigure l’industrie du cinéma. Initialement intitulé Le Jardinier et le Petit Espiègle puis Arroseur et Arrosé, l’Histoire retiendra le titre de L’Arroseur arrosé. Il a été réalisé par Louis Lumière et montré pour la première fois le 21 septembre 1895, à La Ciotat, pendant une projection privée. Il est ensuite présenté au public le 28 décembre de la même année au Salon indien du Grand Café. L’entrée y est d’ailleurs payante.
Véritable pilier culturel, ce film est reconnu dans le monde entier pour être précurseur dans l’industrie cinématographique. C’est un film muet en noir et blanc.
Cette œuvre pionnière lance l’industrie cinématographique comme on la connaît aujourd’hui. Louis Lumière a su profiter des progrès technologiques en matière de captation d’images afin de proposer quelque chose de totalement innovant et inédit.
Quelques anecdotes autour du film
La scène où a lieu l’action prend place dans le jardin de la propriété de la famille Lumière à La Ciotat, « Les Terres rousses ». L’homme est d’ailleurs joué par le jardinier de la famille. Le jeune garçon est, quant à lui, interprété par un jeune électricien de La Ciotat qui travailler pour la famille Lumière, dans la première version du court-métrage. Dans la seconde, c’est le fils d’un ouvrier de leur usine qui campe le rôle du chenapan.
Pour finir, Marc Dingreville nous précise que l’expression « arroseur arrosé » est d’ailleurs entrée dans le langage courant grâce à ce premier court métrage.
