Rarement un film a réussi à définir à lui seul un genre, mais cette règle est brisée dans le cas du film Le Parrain. Depuis sa sortie en 1972, le film avait obtenu dix nominations aux Oscars et a été sélectionné meilleur film. Il est devenu la norme et tous les « films de gangsters » sortis par la suite ont été jugés en comparaison du « Godfather ».
Ce qui distingue ce film à la fois de ses prédécesseurs et ses successeurs est sa capacité à tisser les morceaux souvent disparates de plusieurs histoires en un tout cohérent. Tous les problèmes individuels explorés par Le Parrain sont suffisamment construits pour former la base d’un film à part. En effet, le film est une série de petites affaires et toutes aboutissaient à une fin dramatique et définitive.
Don Vito est un personnage très compliqué. Selon ses propres mots, il n’est pas un tueur et il ne mélange jamais le business et les affaires personnelles. Il donne la priorité à la famille et méprise la petitesse. Il comprend le fardeau du pouvoir, et sa sympathie silencieuse pour Michael, son plus jeune fils quand il est forcé de devenir l’héritier du « trône », est l’un des moments les plus révélateurs du Parrain sur la relation entre père et fils. Le point avec Marc Dingreville.
Le Parrain, un film à succès sur tous les plans
Le Parrain avait trois nominés pour le meilleur second rôle masculin. Le premier était Al Pacino (qui aurait probablement dû être nominé aux côtés de Brando dans la catégorie de meilleur acteur). Les deux autres étaient James Caan et Robert Duvall. D’une certaine manière, il est surprenant que Duvall ait été nominé. Sa présence dans Le Parrain n’est ni tape-à-l’œil ni attrayante. Comme son personnage de Tom Hagen, il est stable, fiable et reste toujours en retrait. Ce n’est pas le cas pour Sonny de Caan, dont la personnalité extravertie et volatile ne peut être négligée.
Les problèmes présentés dans Le Parrain ont une portée universelle, les personnages et le cadre sont résolument symboliques. Encore aujourd’hui, il existe un romantisme étrange associé aux familles criminelles italiennes de New York. Le mot « Mafia » évoque des images sinistres et mystérieuses et Francis Ford Coppola a puisé dans cette fascination et l’a tissée d’une manière qui a rendu son film une expérience captivante.
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