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Très peu de films ont réussi à révolutionner le monde du cinéma. Le film d’Orson Welles, Citizen Kane appartient à cette catégorie. Marc Dingreville, nous dit pourquoi ce chef d’œuvre du 7ème art est un film culte.

Résumé du film

Citizen Kane raconte l’histoire de Charles Foster Kane, mégalomane et grand magnat de la presse. Au début du film, il meurt dans son manoir en prononçant le mot énigmatique « Rosebud ». Un journaliste, du nom de Thompson, va essayer d’en savoir plus sur la vie de Kane en interviewant les personnes qui lui étaient le plus proche afin de découvrir la signification de ce mot.

Si Citizen Kane est un film culte, ce n’est pas pour son histoire, mais plutôt car il était très en avance sur son temps dans plusieurs aspects scénaristiques.

Un film en avance sur son temps

Sorti en 1941, le film est réalisé par Orson Welles à l’âge de 25 ans. Tout d’abord, si Citizen Kane est un film culte c’est parce que Welles, en plus d’être le réalisateur, est aussi le producteur, un des deux scénaristes et l’acteur principal de son long-métrage. De plus, l’équipe avait une liberté totale dans tous les domaines : scénario, production, montage, etc. Ce qui était peu commun à l’époque surtout pour un réalisateur aussi jeune et pour un premier film.

Ensuite, Citizen Kane réussit à innover dans énormément d’aspect, malgré un petit budget, notamment grâce au travail de Gregg Toland, un directeur de photographie qui a beaucoup apporté au monde du cinéma. Par exemple, pour ce film, ils ont utilisé des caméras de type « Deep focus » équipées de focales avec une très grande profondeur de champ. Ce qui permet d’avoir des scènes très nettes aussi bien à l’arrière-plan qu’à l’avant-plan.

Ensuite, Welles, issus du théâtre, apporte cette sensibilité au cinéma : beaucoup d’action se passent au deuxième ou au troisième plan. Ce qui rend les scènes plus intéressantes.

De plus, c’est un des premiers films à mettre la caméra en mouvement, notamment avec l’utilisation du célèbre travelling arrière.

Enfin, le film est aussi culte grâce à l’utilisation parfaite des fondus, des jeux de contraste entre ombre et lumière.